Ibou Sy : « J’ai toujours gardé ma motivation »

 

A 22 ans, Ibrahima ‘Ibou’ Sy, gardien international U20 Sénégalais s’est imposé dans les cages vannetaises. Après une saison sans football, l’ancien gardien de l’OM et du FC Lorient avait fait le choix de rejoindre Vannes et de s’inscrire dans l’ambitieux projet du VOC. Samedi soir, il gardera à nouveau les buts du VOC pour la réception d’Ergué-Gabéric au stade de la Rabine (18h30).

Ibou, comment vis-tu cette saison et ce retour à la compétition ?

« Le plus important pour moi était de rejouer au football. Je suis vraiment content de pouvoir être sur le terrain et dans un club ambitieux qui veut monter en National 2. Toute l’équipe est motivée, il n’y a pas de défaites. Ça se passe bien. »

Comment te sens-tu au club ?

« Je me sens bien, les gens du club sont super sympas et le groupe est cool. On rigole tous ensemble et on s’encourage tout le temps. Je tiens à remercier les bénévoles qui sont des gens extraordinaires et qui bossent beaucoup. Pour eux, j’espère que le club va monter les échelons. »

De ton point de vue, quel est le bilan de tes premiers mois au VOC ?

« J’ai fait de beaux matchs. Tout ce que je savais faire est toujours là malgré que je n’ai pas joué pendant un an. Une saison sans foot, ça m’a fait du bien car j’ai pu découvrir d’autres choses, mais ça m’a manqué aussi. Aujourd’hui, je suis content d’avoir pu retrouver mon niveau grâce à ‘Chéchêne’ (Damien Le Chesne, entraîneur des gardiens). Il fait partie des meilleurs entraîneurs des gardiens que je connaisse, il mériterait une place dans un centre de formation ou une équipe pro. »

Et comment cela se passe avec les autres gardiens ?

« Ça se passe très bien ! On travaille avec des jeunes, comme Evan (Dréau) et Axel (Le Cloërec), qui ont de l’avenir. Ils méritent d’avoir leur chance au club dans les années à venir parce qu’ils ont des qualités. S’ils continuent comme ça, ils peuvent devenir de bons gardiens de N2 ou de N3. »

« J’aime beaucoup jouer à l’instinct »

Ce week-end, vous recevez Ergué-Gaberic, lanterne rouge du championnat. Comment abordes-tu cette rencontre ?

« C’est un match piège. On doit les prendre au sérieux. Nous, on doit enchaîner les victoires, on n’a pas le droit à l’erreur et surtout pas le droit de lâcher des points. »

Dans la lutte pour la montée, Plabennec a remporté son match en retard contre Redon le week-end passé (3 – 0) et revient à 5 points du VOC…

« Plabennec est revenu mais ça ne m’inquiète pas trop, même si on sait que le foot va vite. Au match aller à la Rabine, on a fait des cadeaux à Plabennec alors qu’on aurait pu les battre. Il ne faudra pas commettre les mêmes erreurs quand nous irons là-bas au match retour. »

La motivation pour la montée en N2 est-elle plus que jamais présente ?

« Personnellement, j’ai toujours gardé ma motivation. Je ferais tout mon possible pour que le club monte, je suis venu ici pour ça! »

Tu es perçu comme un gardien « atypique », qui chambre et qui aime « jouer » avec les attaquants adverses…

« Je sais que les gens me voient comme ça, mais pas moi. J’aime beaucoup jouer à l’instinct et je ne calcule pas vraiment les gens. Je mets tout ce que j’ai pour gagner, je me bats, c’est tout. C’est vrai que je souris en même temps, mais ce n’est pas de la provocation, je suis juste quelqu’un de souriant. »

L’un de tes points forts semble être les penaltys. De la sélection Sénégalaise à Vannes, tu as fait sensation en arrêtant plusieurs penaltys : quel est ton secret ?

« (Rire) Je ne sais même pas comment l’expliquer, c’est naturel ! J’arrive à savoir où le joueur va tirer, même s’il veut changer de côté. J’en ai souvent arrêté mais je pense que si un penalty est vraiment très bien tiré, un gardien ne peut pas l’arrêter. Il y a des gardiens qui sont doués pour ça comme Mickaël Landreau, mais je ne pense pas que lui-même puisse l’expliquer. »